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Le génie créateur d’une authentique lyonnaise, mystique engagée, pionnière en son temps.

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  • Antoine JARICOT est originaire de SOUCIEU EN JARREST, d’une famille d’exploitants agricoles. Il s’installe à Lyon à l’âge de 14 ans comme apprenti plieur de soie. Au fil du temps, dans un contexte où l’industrie de la soie est stimulée par Napoléon, il s’enrichit, et se trouve alors à la tête d’un négoce confortable. Il est propriétaire de plusieurs biens immobiliers.

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  • Jeanne LATTIER, ouvrière de la soie, est originaire du quartier populaire de Saint-Paul à LYON. Elle rencontre Antoine pour la première fois, lors du chemin de croix sur la colline de Fourvière, le 17 mars 1782. C’est le coup de foudre. Elle a 20 ans et Antoine est âgé de 27 ans lors de leur mariage, le 9 avril 1782.

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  • Pauline va grandir dans le milieu aisé de la bourgeoisie lyonnaise, dans une famille attachée aux valeurs chrétiennes, croyante et pratiquante ayant le souci du pauvre, fidèle à la papauté et à la monarchie.

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  • Son itinéraire va traverser une période de l’Histoire particulièrement turbulente tant sur le plan politique et socio-économique, qu’ecclésial.

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Contexte historique

 

  • De 1799 à 1862, date de la mort de Pauline, la France connaît successivement avec Napoléon Ier le Consulat en 1799 et le 1er Empire en 1804, puis les deux Restaurations avec Louis XVIII en 1814 et Charles X en 1824, enfin la Monarchie de Juillet avec Louis Philippe d’Orléans dès 1830.

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  • En 1848, Napoléon Bonaparte préside la IIème République puis instaure, de 1852 à 1870, le Second Empire.

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  • En cette première moitié du XIXème siècle, l’ère de l’industrialisation donne naissance en France à une nouvelle classe sociale, pauvre, misérable, corvéable à merci.

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  • A Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse, les canuts, artisans en soierie, sont attelés aux métiers à tisser, travaillent 17 heures par jour avec des revenus médiocres amenant, éventuellement, leurs filles à se prostituer pour les faire vivre.

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  • La famille JARICOT, qui en 1815, déménage 21 rue Puits Gaillot, amarrée entre la paroisse Saint NIZIER et la paroisse Saint POLYCARPE, ne peut pas ignorer les conditions de vie et de travail de cette population déshéritée, souvent méprisée et exploitée.

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  • En ce début du XIXème siècle, l’Église de France est affaiblie par les mesures votées à son encontre dans la mouvance de la Révolution de 1789 : constitution civile du clergé induisant prêtres réfractaires et prêtres assermentés, suppression du budget des cultes. Une vague de déchristianisation appauvrit l’Église de France qui doit subir une opposition anticléricale. Le concordat signé en 1801 entre Pie VII et Napoléon établit un modus vivendi mais attribue à ce dernier, qui nomme les évêques, la suprématie du pouvoir.

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  • Les catholiques sont divisés entre deux courants d’opinion : celui des ultramontains fidèles au Pape et celui du Gallicanisme qui vise à une certaine autonomie de l’Église de France vis-à-vis du Saint Siège.

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  • C’est dans ce contexte environnemental que va grandir et évoluer Pauline JARICOT et que se dessine sa personnalité et ses choix.

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Enfance et Adolescence

 

  • Pauline JARICOT a une enfance et une adolescence heureuse entre des parents attentifs, des frères et sœurs bienveillants et protecteurs. A 10 ans elle est envoyée en pension à Fourvière dans une petite école privée où un prêtre dispense la catéchèse. Le 16 avril 1812, elle reçoit les sacrements confirmation et de communion en la cathédrale Saint Jean. (Photo 4)

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  • De 13 à 17 ans, elle fréquente le monde exclusif des soyeux. Elle mène une vie mondaine, insouciante et festive entre la maison paternelle, la propriété de Tassin, domaine de Sophie devenue madame Zacharie PERRIN – riche fabricant en soie – et le château de Saint Vallier où réside Marie-Laurence épouse de Monsieur CHARTRON, le principal industriel en soierie de la localité.

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  • Pauline est belle, riche, coquette. Elle a santé et réputation. Mais, commente Monseigneur CRISTIANI, un de ses biographes, il y a chez elle un fond de sérieux et de tragique sous l’aspect de la coquetterie et de la légèreté.

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  • Le dimanche des Rameaux 1816, Pauline se rend avec sa sœur Sophie en l’église Saint Nizier pour participer à la célébration eucharistique. Ce jour là, l’Abbé WÜRTZ prêche sur « les illusions de la vanité, l’être et le paraître ».

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