Biographie de Pauline Jaricot
Naissance
Pauline Jaricot est née à Lyon, le 22 juillet 1799, dans une famille de soyeux lyonnais, profondément attachée à l’Eglise. Sa vie s’écoule au cœur de Lyon, entre les paroisses de Saint Nizier et Saint Polycarpe, puis au pied de Notre-Dame de Fourvière.
Elle connaît une enfance heureuse, imprégnée de l’affection et de la foi vive de ses parents et de ses frères et sœurs aînés. Les visites au St Sacrement et la Communion fréquente lui permettent très tôt une intimité avec le Seigneur. A l’adolescence, elle aime les plaisirs, les mondanités, l’élégance et se détourne de Dieu, quand un sermon sur la vanité la bouleverse et va provoquer une véritable conversion intérieure.
1816 Pauline a 17 ans.
Elle décide de consacrer sa vie au Seigneur, fait vœu de chasteté à la Chapelle de la Vierge de Fourvière à Noël 1816, tout en restant une laïque.
Sa vie ne sera plus désormais qu’une longue montée vers Dieu. Elle puisera sa force dans la prière, l’Eucharistie, pour entreprendre ses multiples actions charitables, universelles, sans distinction de personnes. Âme de Feu, femme d’action, apôtre inlassable, elle prendra des initiatives audacieuses pour le service de évangélisation, pour une plus grande justice sociale, tout en redonnant, le goût de la prière.
Entre 1819 et 1820, avec quelques amies parmi les ouvrières ou des proches, réunis par une vie de prière et d’actions charitables, elle imagine une collecte faite de la main à la main, ‘le sou de Pauline’ pour recueillir des fonds pour des missions. Elle met en pratique un plan basé sur le système décimal : des groupes de 10 personnes, chaque personne formant à son tour un autre groupe de 10 et ainsi de suite. Ce système s’étendra rapidement dans le monde et deviendra l’Association de la Propagation de la Foi, créée le 3 Mai 1822.
En 1826, en réponse aux besoins spirituels de son temps, Pauline Jaricot fait naître le Rosaire Vivant. Elle adopte un moyen analogue à celui de la Propagation de la Foi : 15 personnes, 15 mystères (aujourd’hui 20 mystères depuis que le Pape Jean- Paul II a ajouté les Mystères Lumineux) ; chaque associé récite une dizaine de chapelet en méditant un des mystères de la vie de Notre-Seigneur, avec l’intercession de Marie ; ce mystère est tiré au sort par une « zélatrice » responsable du groupe. A sa mort, on comptera environ en France 2.250.000 associés. Le Rosaire Vivant se répandra dans le monde entier jusqu’à nos jours.
En 1845, Pauline envisage de mettre en œuvre un plan évangélisation de la classe ouvrière. « La plaie sociale dont souffre la France étant dans l’agglomération de la classe ouvrière, je voudrais faire de cette agglomération même, un moyen de Salut …En un mot, je voudrais qu’on rendît l’époux à l’épouse, le père à l’enfant, et Dieu à l’homme ». Elle achète une usine pour en faire un modèle d’esprit chrétien. Un bâtiment attenant loge les familles et à côté se trouvent une école et une chapelle. Elle en confie la gestion à des personnes malhonnêtes. L’œuvre ne peut continuer. Elle engloutit toute sa fortune et passera le reste de ses jours dans la plus grande pauvreté, quêtant pour rembourser ses dettes. Ce sera son long chemin de Croix.
En 1861, la maladie de cœur s’aggrave. Son union intime avec le Seigneur et son effacement humble lui permettront un acte de profond pardon. « Une pauvre qui n’a que Dieu seul pour ami, Dieu seul pour soutien…mais Dieu seul suffit ».
Le 9 Janvier 1862, Pauline meurt dans sa maison de Lorette. Pauline Jaricot a nourri son énergie pour le service de l’évangélisation dans l’union à Dieu. Elle nous engage à l’action, puisée dans la contemplation, dans l’intimité avec le Christ, dans l’Eucharistie. Prions pour que, parvenue à l’honneur des autels, son exemple puisse servir l’Eglise tout entière. Léon XIII dira : « Par sa foi, sa confiance, sa force d’âme, sa douceur et l’acceptation sereine de toutes les croix, Pauline se montra une vraie disciple du Christ » (bref du 13 juin 1881).
Le génie créateur d’une authentique lyonnaise, mystique engagée, pionnière en son temps.
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Antoine JARICOT est originaire de SOUCIEU EN JARREST, d’une famille d’exploitants agricoles. Il s’installe à Lyon à l’âge de 14 ans comme apprenti plieur de soie. Au fil du temps, dans un contexte où l’industrie de la soie est stimulée par Napoléon, il s’enrichit, et se trouve alors à la tête d’un négoce confortable. Il est propriétaire de plusieurs biens immobiliers.
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Jeanne LATTIER, ouvrière de la soie, est originaire du quartier populaire de Saint-Paul à LYON. Elle rencontre Antoine pour la première fois, lors du chemin de croix sur la colline de Fourvière, le 17 mars 1782. C’est le coup de foudre. Elle a 20 ans et Antoine est âgé de 27 ans lors de leur mariage, le 9 avril 1782.
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Pauline va grandir dans le milieu aisé de la bourgeoisie lyonnaise, dans une famille attachée aux valeurs chrétiennes, croyante et pratiquante ayant le souci du pauvre, fidèle à la papauté et à la monarchie.
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Son itinéraire va traverser une période de l’Histoire particulièrement turbulente tant sur le plan politique et socio-économique, qu’ecclésial.
Contexte historique
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De 1799 à 1862, date de la mort de Pauline, la France connaît successivement avec Napoléon Ier le Consulat en 1799 et le 1er Empire en 1804, puis les deux Restaurations avec Louis XVIII en 1814 et Charles X en 1824, enfin la Monarchie de Juillet avec Louis Philippe d’Orléans dès 1830.
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En 1848, Napoléon Bonaparte préside la IIème République puis instaure, de 1852 à 1870, le Second Empire.
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En cette première moitié du XIXème siècle, l’ère de l’industrialisation donne naissance en France à une nouvelle classe sociale, pauvre, misérable, corvéable à merci.
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A Lyon, sur les pentes de la Croix-Rousse, les canuts, artisans en soierie, sont attelés aux métiers à tisser, travaillent 17 heures par jour avec des revenus médiocres amenant, éventuellement, leurs filles à se prostituer pour les faire vivre.
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La famille JARICOT, qui en 1815, déménage 21 rue Puits Gaillot, amarrée entre la paroisse Saint NIZIER et la paroisse Saint POLYCARPE, ne peut pas ignorer les conditions de vie et de travail de cette population déshéritée, souvent méprisée et exploitée.
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En ce début du XIXème siècle, l’Église de France est affaiblie par les mesures votées à son encontre dans la mouvance de la Révolution de 1789 : constitution civile du clergé induisant prêtres réfractaires et prêtres assermentés, suppression du budget des cultes. Une vague de déchristianisation appauvrit l’Église de France qui doit subir une opposition anticléricale. Le concordat signé en 1801 entre Pie VII et Napoléon établit un modus vivendi mais attribue à ce dernier, qui nomme les évêques, la suprématie du pouvoir.
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Les catholiques sont divisés entre deux courants d’opinion : celui des ultramontains fidèles au Pape et celui du Gallicanisme qui vise à une certaine autonomie de l’Église de France vis-à-vis du Saint Siège.
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C’est dans ce contexte environnemental que va grandir et évoluer Pauline JARICOT et que se dessine sa personnalité et ses choix.
Enfance et Adolescence
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Pauline JARICOT a une enfance et une adolescence heureuse entre des parents attentifs, des frères et sœurs bienveillants et protecteurs. A 10 ans elle est envoyée en pension à Fourvière dans une petite école privée où un prêtre dispense la catéchèse. Le 16 avril 1812, elle reçoit les sacrements confirmation et de communion en la cathédrale Saint Jean.
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De 13 à 17 ans, elle fréquente le monde exclusif des soyeux. Elle mène une vie mondaine, insouciante et festive entre la maison paternelle, la propriété de Tassin, domaine de Sophie devenue madame Zacharie PERRIN – riche fabricant en soie – et le château de Saint Vallier où réside Marie-Laurence épouse de Monsieur CHARTRON, le principal industriel en soierie de la localité.
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Pauline est belle, riche, coquette. Elle a santé et réputation. Mais, commente Monseigneur CRISTIANI, un de ses biographes, il y a chez elle un fond de sérieux et de tragique sous l’aspect de la coquetterie et de la légèreté.
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Le dimanche des Rameaux 1816, Pauline se rend avec sa sœur Sophie en l’église Saint Nizier pour participer à la célébration eucharistique. Ce jour là, l’Abbé WÜRTZ prêche sur « les illusions de la vanité, l’être et le paraître ». Pauline se sent interpellée. Elle demande conseil au prêtre qui lui dit « Offrez vous sincèrement à Notre Seigneur pour qu’il puisse accomplir ses desseins sur vous ». Ce jour resta dans la mémoire de Pauline comme celui de sa conversion (Biographie publiée par Julia MAURIN en 1892).
La Conversion
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Pauline brise alors avec ses goûts et ses habitudes. Elle décide de se vêtir comme les ouvrières en soierie de la Croix-Rousse.
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Elle s’active à visiter les pauvres, les détenus dans les prisons, à soigner les malades, à recueillir les enfants des rues. Elle vient en aide aux prostituées qui arpentent la rue Mercière. Elle en fait embaucher un certain nombre dans l’usine de Saint Vallier que dirige son beau-frère.
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Le 25 décembre 1816, jour de Noël, en la chapelle Notre-Dame de Fourvière, elle fait vœu de chasteté perpétuelle et s’engage à consacrer sa vie à Dieu et aux autres.
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En 1817, Pauline rassemble, autour d’elle, quelques ouvrières en soierie pour mener une vie de prière et de charité. Elle les nomme « Les Réparatrices du cœur de Jésus, méconnu et méprisé », augurant d’un courant réparateur qui va alimenter le culte du Sacré-Cœur officialisé par le Pape Léon XIII en 1899.
L’œuvre de la Propagation de la Foi
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En 1818, Phileas séminariste à Saint Sulpice à Paris demande à Pauline une aide financière pour les Missions en Chine, soutenues par les Pères des Missions étrangères de Paris (rue du Bac). C’est la naissance du « Sou hebdomadaire » une quête de la “main à la main” que Pauline met en œuvre avec les « Réparatrices » et les 200 ouvrières de l’usine de Saint Vallier.
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À l’automne 1819, Pauline élabore un mode d’organisation qui allie aide matérielle et réveil des valeurs spirituelles et dont le but est de sensibiliser l’opinion aux questions missionnaires en faisant de chaque fidèle un acteur potentiel. Il s’agit, écrit-elle, de créer des dizaines d’associés (es) avec des chefs de dizaines, ces dernières se rassemblant en centaines puis en millièmes. Cette action fera très vite des adeptes. Les offrandes afflueront et seront reversées intégralement aux Missions étrangères à PARIS. Les Missions d’Amérique, informées, s’associeront à cette démarche.
Le 3 Mai 1822, l’Œuvre de la Propagation de la Foi est fondée officiellement à Lyon.
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Celle-ci a un caractère universel selon le vœu de Mademoiselle JARICOT. Son Siège central est établi à Lyon et sera transféré à Rome en 1922, date à laquelle l’œuvre deviendra pontificale sous la responsabilité de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples. Il convient de souligner cette intuition fondamentale de Pauline JARICOT qui introduit et met en exergue avec cette première initiative, le rôle du laïcat dans l’Église.
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Pauline dont la qualité de fondatrice n’est pas reconnue ne s’en formalise pas : Tant mieux, dit-elle, si l’œuvre a été prise en charge par des mains plus expertes que les miennes.
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Elle estime qu’elle doit rester aux urgences de la charité à mesure qu’elles se présentent. Elle se retire alors pour rédiger selon le conseil de l’Abbé Würtz, outre sa biographie, un petit traité de spiritualité intitulé « L’Amour infini dans la Divine Eucharistie ».
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Elle vit une paix intérieure qu’elle exprime de la manière suivante : « Une source de paix, c’est de marcher derrière Jésus en regardant sa trace dans chaque action qu’on fait, jetant le passé dans le sein de sa miséricorde et l’avenir dans son adorable volonté pour ne s’occuper que du moment ».
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Pauline ouvre ainsi « la petite voie de l’Enfance spirituelle » que développera plus tard Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
L’œuvre du Rosaire Vivant
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Pauline JARICOT est sensible à l’appel lancé par le Pape Léon XII en l’année jubilaire 1825 dénonçant la poussée d’anticléricalisme en France. Affectée par la déchristianisation de la société, elle décide de s’attaquer à la racine du mal. Pour elle, « le seul antidote à l’athéisme, c’est la vie de prière ».
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C’est dans cet esprit qu’elle fonde en 1826, l’Oeuvre du Rosaire Vivant selon les mêmes objectifs d’universalité, de solidarité, de spiritualité qui l’ont animée et la même méthode qu’elle a utilisée dans l’Oeuvre de la Propagation de la Foi.
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Le Rosaire consistant en la méditation de la vie du Christ et de la Vierge Marie par la récitation de 3 chapelets de cinq dizaines, Pauline organise des groupes de 15 associés (es) correspondant aux 15 mystères du Rosaire. Elle souhaite faire approuver son association par Rome. Un Bref du Pape Grégoire XVI la reconnaît officiellement en 1831.
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L’Oeuvre du Rosaire Vivant fera très rapidement des adeptes et contribuera activement au renouveau marial, terreau dans lequel vont intervenir plusieurs apparitions de la Vierge.
L’Enfance Missionnaire
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Mademoiselle JARICOT projette de développer ce qui serait pour elle la Propagation Enfantine de la Foi. Elle est la première à fournir sa contribution à l’Oeuvre de la Sainte Enfance, fondée par Monseigneur de FORBIN-JANSON en 1843, appelée aujourd’hui l’Enfance missionnaire.
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Une étude, parue dans la revue « Missions catholiques » de septembre 1935, met en exergue « cette œuvre admirable qui fait recette et permet à des milliers d’enfants d’être baptisés et éduqués » et l’auteur conclut « Mademoiselle JARICOT fut en quelque sorte la Jeanne d’Arc des Missions ». Pauline attend « qu’occasion lui soit donnée pour répondre à un besoin pressant de l’Église ».
La recherche de sa vocation
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En 1831, Pauline demeure dans la maison de Nazareth sur la colline de Fourvière. Elle fonde un hospice pour les femmes pauvres et âgées à l’angle de la montée des Chazeaux et de la montée Saint Barthélemy.
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Cette même année, elle fait une retraite chez les Dames de la Visitation à Avignon où elle éprouve le besoin d’entrer en religion aspirant à la vie du cloître. Le prêtre, un jésuite, le père RENAULT l’en dissuade, l’invitant à rester en l’état de laïque « où elle accomplirait mieux la volonté de Dieu ».
La Maison de Lorette – Siège du Rosaire Vivant
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En 1832, elle achète la maison de La BREDA, montée Saint Barthélemy, qu’elle nomme « Maison de Lorette ». Elle place une statue de Marie au dessus de la porte d’entrée et fait inscrire au fronton de la façade « Marie conçue sans péché, priez pour nous ».
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Elle installe une chapelle à coté de sa chambre où elle instaure la pratique de l’adoration eucharistique permanente. Elle rassemble autour d’elle une communauté de jeunes filles pieuses qu’elle nomme « Les filles de Marie ». Elle fait de la Maison de Lorette, le siège de l’Oeuvre du Rosaire Vivant.
Le souci de l’unité des chrétiens
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Mademoiselle JARICOT a le souci de l’unité des chrétiens. Chaque samedi, dans la chapelle Saint Thomas Becket, elle organise une prière pour le rapprochement des Églises, sorte de prélude à la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens » qu’initiera l’Abbé COUTURIER en 1935, traçant ainsi une voie à l’œcuménisme.
Les voyages à Rome de Pauline
Pauline, en fille éprouvée de l’Église et appréciée par les Papes successifs fera trois voyages à Rome :
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En 1835, elle rend visite au Pape Grégoire XVI qui encourage son action en faveur de l’évangélisation et de la vie de prière. Malade, elle va en pèlerinage à MUGNANO qui a acquis une certaine célébrité suite aux guérisons obtenues par l’intercession de Sainte Philomène. De retour à Lyon, elle fait construire une Chapelle dans sa propriété, par l’architecte lyonnais Antoine CHENAVARD, en l’honneur de Sainte Philomène.
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En 1839, elle est reçue triomphalement à nouveau par le Pape Grégoire XVI comme fondatrice du Rosaire Vivant et de la Propagation de la Foi.
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En 1856, ruinée, elle demande aide et protection au Pape Pie IX qui appuie ses démarches destinées à rembourser ses créanciers l’ayant soutenue dans la création de son Œuvre des Ouvriers. Cette œuvre sera considérée par le Cardinal VILLECOURT, en 1849, comme « Œuvre de Dieu, œuvre d’intérêt général pour l’Église ».
L’œuvre des ouvriers ou l’engagement social de Pauline
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La ville de LYON est ébranlée par une explosion révolutionnaire du 31 juillet au 2 août 1830 au cours de laquelle Pauline demeure et prie dans la chapelle Notre Dame de Fourvière, « s’offrant comme victime pour la France ». Les Autorités royales de l’Hôtel de Ville capitulent rapidement, un maire provisoire est nommé. Le calme renaît à LYON, tandis qu’à PARIS, le roi Louis Philippe d’Orléans prend le Pouvoir.
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En novembre 1831, une première insurrection des Canuts est provoquée par le refus des fabricants d’appliquer le « tarif au minimum des prix de la façon des étoffes de soie », accord pourtant conclu devant le Préfet, le 25 octobre, entre délégués des ouvriers et délégués des fabricants.
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Le 21 novembre, les Canuts cessent le travail, se rassemblent munis de pelles, de pioches, de bâtons et de quelques fusils pour repousser les assauts de la Garde nationale et du Général ROGUET qui commande la 7ème Division militaire. Des ouvriers sont tués, d’autres sont blessés. Les Canuts alertent la population en criant « aux armes, on assassine nos frères ». Ils descendent dans la presqu’île. Ils sont rejoints par les tisseurs des Brotteaux et de La Guillotière. Les masses crient dans la rue « Au Rhône, les fabricants ». Des barricades sont dressées. Des drapeaux noirs sont hissés en haut des édifices publics portant cette devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».
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Pauline JARICOT prend fait et cause pour les ouvriers et ouvrières en soierie, ce qui la met en rupture avec son Milieu. Elle approuve leur lutte, elle partage leurs convictions. Elle dénonce la misère dans laquelle ils sont maintenus. Comme le souligne Louis MURON dans son ouvrage « Le chant des canuts » (page 159), « Le fabricant mange quand il a faim, le canut quand il a pain ».
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Casimir PERIER, président du Conseil des ministres, lors de la première insurrection des canuts, déclare à la Chambre des députés, « il faut que les ouvriers sachent qu’il n’y a pour eux que la patience et la résignation ». Mademoiselle JARICOT réplique « S’il est parfois nécessaire de réprimer les émeutes et de rétablir l’ordre, il est encore plus nécessaire et plus urgent de supprimer les causes du désordre en donnant à ceux qui souffrent les deux choses dont les hommes ne peuvent se passer : du pain et une espérance, la sécurité et la lumière, ce qui assure la vie matérielle et ce qui la transfigure ». (D. LATHOUD, page 12).
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Le 22 novembre ; un combat sanglant a lieu au Pont MORAND. Les ouvriers de tous les quartiers se joignent aux Canuts. Pauline JARICOT est aux cotés des médecins, elle relève les blessés, apporte son aide dans les premiers soins. A Mariette, une ouvrière qui lui demande « comment elle fait pour rester en permanence et sans faillir auprès des blessés », elle répond « je prie la Vierge pour qu’elle me donne la force et je la supplie d’alléger les souffrances de ces hommes qui se sont battus pour une juste cause ». (Louis MURON, page 125).
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Mademoiselle JARICOT a la réputation de distribuer à qui veut, des médailles représentant la Vierge de Fourvière, ce qu’elle ne manquera pas de faire pendant toute l’insurrection.MUGUET, un ouvrier en soie, confiera à Henri journaliste à l’Echo de La Fabrique : « Connais-tu une petite bonne femme qui s’appelle Pauline Jaricot ? Moi, je la connais un peu, c’est une sainte. Elle prie et fait prier pour nous. En novembre, elle était auprès des blessés et des agonisants jour et nuit. Elle a du mérite parce qu’en plus elle n’est pas de notre condition. Elle est d’une famille de bourgeois ». (Louis MURON, page 254)
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Pauline, à nouveau, envisage de mourir en martyre, pour le salut de LYON. Elle interviendra personnellement pour éviter un affrontement violent entre troupes royales et ouvriers en lutte, avec les moyens dont elle dispose à savoir : « jeter sur le passage des soldats, une multitude de médailles de la Vierge et des tracts portant ces mots « Marie a été conçue sans péché ». Son intervention s’avérera efficace. En effet, des accords seront passés à l’Hôtel de Ville, entre fabricants et ouvriers en soierie. Ces derniers obtiendront des engagements pour une amélioration de leurs conditions de travail.
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En Avril 1834, les accords négociés n’ayant pas été respectés, une nouvelle insurrection des canuts va dégénérer en émeutes sanglantes. Pauline, malade, entourée de ses compagnes, se réfugiera, avec le Tabernacle, dans un abri souterrain creusé dans le parc de sa propriété. Pendant trois jours et trois nuits, elle restera en prière.
Les réflexions de Pauline
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Mais ces évènements vont profondément l’interpeller. Elle écrit : « A mesure que l’industrie s’exerce à remplacer les bras de l’homme par des machines, l’ouvrier vertueux qui savait et pouvait faire des économies pour l’avenir ne connaît que la gêne ». Elle poursuit : « Il faut s’attacher à améliorer la condition de la classe ouvrière. Il faut rendre à l’ouvrier sa dignité d’homme, en l’arrachant à l’esclavage d’un travail sans relâche, sa dignité de père en lui faisant retrouver les charmes de la famille, sa dignité de chrétien en lui procurant les espérances de la religion ».
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Dans une adresse à la Sainte Église, elle dénonce les trois tyrannies qui oppriment la classe ouvrière à savoir : « l’avarice, qui refuse un juste salaire, l’impiété, qui exige des travaux le dimanche, la prodigalité, qui force les réserves de la timide pudeur ».
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Pauline JARICOT, avec la foi et le sens de l’évangélisation qui l’animent, souhaite mettre en œuvre « un réseau de solidarité, en donnant à un premier groupe d’ouvriers les moyens de se régénérer pour leur permettre de délivrer leurs frères et l’ensemble du monde ouvrier » : une vue prophétique !
On retrouve les intuitions de Pauline dans les mouvements d’actions catholiques créés par la suite : en 1886, l’Action Catholique pour la Jeunesse Française (ACJF) ; en 1927, l’Action Catholique Ouvrière (ACO). Dans ce sillage, le Pape Léon XIII promulguera son encyclique RERUM NOVARUM qui donnera les bases de la doctrine sociale de l’Église, en mai 1891.
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La fin d’une entreprise
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En mai 1846, les deux hommes d’affaires devenus gestionnaires de l’entreprise sont emprisonnés pour détournements de fonds. Ils sont condamnés quelques mois plus tard. L’actif social est dévolu à Pauline qui s’entoure de collaborateurs de confiance et tente de redresser l’entreprise. Mais les poursuites judiciaires dans lesquelles elle a dû s’engager pour faire valoir ses droits et son honnêteté contre ceux, dit-elle, « qui ont abusé de sa foi », ainsi que le montant des traites restant à honorer, ont raison de sa persévérance.
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Le 12 mai 1852, l’usine des hauts fourneaux de RUSTREL doit être vendue sur « folle enchère » pour 120.000 francs. Entre-temps, Pauline JARICOT a signé un engagement à rembourser tous les actionnaires. Elle estime que « la loyauté et l’honneur lui dictent le devoir de relever de cette ruine, tous ceux qui ont souscrit à cause de son nom ». L’avocat Paul DUQUAIRE fait remarquer que Mademoiselle JARICOT n’était pas tenue juridiquement à cet engagement parce qu’elle n’était pas moralement responsable.
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En outre, selon David LATHOUD, un de ses biographes, « les documents attestent que Pauline JARICOT n’a pas fait faillite, que les tribunaux de commerce lui ont rendu justice. Elle s’est trompée dans le choix de son mandataire suite aux recommandations de ceux en qui Pauline JARICOT pouvait avoir le plus confiance. Elle n’a été qu’une victime ».
Pauline, en termes poignants s’adresse à Dieu « m’entendez-vous mon Dieu du fond de ce puits où le silence d’une espèce d’ensevelissement m’environne. Je suis en pèlerinage sur cette terre comme si j’étais abandonnée dans un désert sous un ciel brûlant, sans ombrage et sans eau, allez-vous me laisser mourir. Mais rien ne peut ébranler ma confiance en vous ».
Le Chemin à péage pour l’accès à la Chapelle Notre-Dame de Fourvière
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Pauline a l’idée de créer à travers sa propriété un chemin à péage partant de la montée Saint Barthélemy et aboutissant sur la terrasse de Fourvière. « Ce péage, écrit-elle, pourrait être une manne précieuse qui me permettrait de payer mes dettes à la longue ».
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Pauline fait les démarches nécessaires, elle parvient à faire ériger ce chemin qui gravit la colline et aboutit aux pieds de la Chapelle de Fourvière. Il est ouvert le 8 décembre 1852, alors qu’affluent les pèlerins venus prier la Vierge Marie en la fête de l’Immaculée Conception.
Le Pardon de Pauline
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Pauline, profondément affectée par les trahisons des uns, les incompréhensions des autres, enfouit sa souffrance dans la Croix du Christ, « Lumière de notre vie » selon ses termes.
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Elle écrit à Mademoiselle DEYDE une bienfaitrice, « le mystère qui enveloppe mes affaires est celui de la Croix car il a fallu que Dieu ait le dessein de m’y attacher pour compliquer les évènements qui ont fait un Job de votre pauvre obligée ».
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Et comme en écho, résonne cette parole du Curé d’ARS qui dit en chaire : « Je connais quelqu’un qui a beaucoup de croix et de très lourdes, et qui les porte avec un grand amour, c’est Mademoiselle JARICOT ».
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Dans une prière à Saint Joseph, datée du 19 mars 1855, Pauline exprime les sentiments de « vrai et entier pardon qui l’anime vis-à-vis de tous ceux qui, dit-elle, l’ont offensée, affligée, tourmentée. Que si mes maux, poursuit-elle, sont de quelque mérite, ils soient les premiers à en recueillir les fruits pour leur salut et même pour leur bonheur temporel ».
Pauline JARICOT dans une misère totale est obligée de s’inscrire au bureau de bienfaisance de son quartier.
Malade, elle continue à venir en aide aux plus pauvres, soutenue par ses Filles de Marie.
Au petit matin du 9 janvier 1862, elle meurt. Ses proches, les prolétaires de la soierie, canuts et canuses, lui font cortège jusqu’au cimetière de Loyasse où elle est enterrée dans le caveau familial.
Le 13 juin 1881, le Pape Léon XIII, dans une Déclaration en l’Église Saint Pierre de Rome, la réhabilite « C’est elle qui organisa la belle Œuvre de la Propagation de la Foi. (…) C’est elle qui propagea merveilleusement et rendit incessante l’invocation à la Mère de Dieu. On devait encore à cette pieuse Vierge les commencements de l’Oeuvre qui a pour but la régénération des ouvriers (…) à laquelle Pauline JARICOT avait consacré les amples ressources de son patrimoine ».
Si le Cardinal DECOURTRAY en 1986 souhaite, dans sa préface à l’ouvrage du Père Georges NAÏDENOFF, que « Pauline JARICOT soit sans trop tarder porter sur les Autels », le Pape Jean-Paul II, lors de sa venue à Lyon en 1999, évoquant « l’Œuvre entreprise par Pauline JARICOT pour répandre l’Evangile jusqu’aux extrémités de la terre, » fait l’éloge de « cette vocation exceptionnelle qui embellit une longue tradition de témoins du Christ remontant aux martyrs de Lyon et à Saint Irénée ».
Colette TEMPERE, janvier 2014.
"Le mardi 26 mai 2020, le Pape François a autorisé la publication du décret du miracle attribué à l’intercession de la Vénérable Pauline-Marie Jaricot, lequel décret a été publié ce jour". L’annonce de sa prochaine béatification, reconnaît l’histoire d’une femme qui a fait preuve d’une grande imagination au service de l’Évangile : “ Ce jour que fait le Seigneur est un jour de joie ! “
« Profondément enracinée dans la prière, Pauline a su inventer le premier réseau social missionnaire » soulignent les Œuvres pontificales missionnaires de France. (Agence Fides 03/06/2020)
Toute grâce obtenue par l' intercession de Pauline doit être signalée à :
Propagation de la Foi, 12 rue Sala , F-69002 – Lyon.
NB. Toutes les citations de Pauline se trouvent dans ses écrits, listés sur la page Bibliographie.
Elle n'engagent que les rédacteurs des pages.
L’engagement auprès du monde ouvrier
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En 1844, Pauline écrit au Cardinal LAMBRUSCHINI, Secrétaire d’état de Grégoire XVI « Les maux qui dévorent la Société m’apparaissent comme à découvert. Quelque chose me presse d’y remédier ». Après avoir pris conseil auprès du Curé d’ARS, son confident et ami, elle envisage la création d’une œuvre de prêts gratuits « une Banque du Ciel, pour venir en aide aux ouvriers, dans la perspective du maintien de la Foi ».
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En 1845, une opportunité lui est offerte par deux hommes d’affaires, d’acheter à son compte une usine en faillite près d’APT dans le Vaucluse, « un établissement de Hauts Fourneaux situé près d’une chapelle dédiée à Notre-Dame des Anges, muni de tous les approvisionnements en minerai de fer propres à produire une fonte de première qualité ».
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Pauline JARICOT estime qu’elle a trouvé dans ce projet d’exploitation d’une usine « un moyen inattendu et providentiel de concrétiser ses buts les plus nobles et les plus utiles dans le domaine social ».
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En outre, explique-t-elle à Mère Saint Laurent, supérieure de la Congrégation des Ursulines, son amie de toujours, elle pourrait « fournir du travail à de bons et honnêtes ouvriers qui seraient rétribués généreusement, auraient des règlements sanctifiants, l’éducation des enfants étant une priorité. »
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Le 8 Septembre 1845, Pauline JARICOT acquiert cette usine dans laquelle elle investit toute sa fortune (700.000 Francs) et dont elle est la principale actionnaire.
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L’entreprise fonctionne normalement pendant huit mois. Elle emploie une centaine de salariés qui logent sur place avec leur famille. Autour des deux hauts fourneaux, se répartissent les ateliers de fonderie, de tôlerie, les laminoirs, l’entrepôt de fonte et de charbon. Sur place les gisements de minerai de fer sont exploités.
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Pauline fait restaurer la Chapelle Notre Dame des Anges où chaque dimanche est célébrée la messe. Les ouvriers manifestent leur gratitude à Pauline.
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Les souscriptions des petits épargnants, affluent, confiants dans la renommée de Mademoiselle JARICOT.